Faire financer sa production par le client final : nouveau levier pour l’automobile ? C’est en tout cas le nouveau pari de Alpine.
Tesla avait pris tout le monde de court avec sa model 3 et son mode de réservation inédit. Pour rappel, les clients potentiels étaient invités à payer 1000 dollars pour réserver un modèle dont ils ne connaissaient ni les caractéristiques techniques ni même la date de production…L’initiative s’est révélée judicieuse puisque 400 000 model 3 ont pu trouver acquéreur. Même si depuis il y aurait eu quelques 8 à 10 000 annulations, l’opération est réussie. Et surtout c’est la démonstration qu’on peut être innovant en la matière !
Certains y ont vu le prolongement d’une marque qui n’hésite pas à penser hors du cadre, à bousculer les habitudes conservatrices de l’automobile, à se montrer ingénieuse. D’autres ont critiqué un groupe qui n’avait pas les moyens de produire ses ambitions et qui découvrait la limite de l’exercice de vendre du rêve.
Tesla s’est rapidement targué d’avoir pu réunir une avance sur production conséquente et ses détracteurs ont sitôt comparé Elon Musk à Bernard Madoff !
En dehors de l’automobile, ces pratiques sont néanmoins courantes. Dans le monde de la vidéo par exemple, acheter un jeu 18 mois avant et participer ainsi à sa production permet à termes d’obtenir une remise ou des services spécifiques. En somme, on nourrit non seulement l’expérience client mais surtout le sentiment d’exclusivité.