La leçon d’innovation


Petite exception à nos règles éditoriales, je vais reprendre en quasi totalité le contenu d’un article du blog « petitweb.fr« .

L’article traite de l’intervention faite par Ed Sanders, ex patron de Google X, le laboratoire des idées avancées de Google.

Ed Sanders Google X

 

Et les conclusions sur l’innovation et les principes qui doivent la conduire sont d’une grande justesse. Donc pourquoi chercher à l’écrire différement, c’est très bien fait ci-après :

Ed Sanders a intégré Google X, le laboratoire « secret » de Google, en 2012, pour travailler sur Project Glass et donner naissance aux fameuses lunettes connectées. Coïncidence : la veille de sa présentation à Val d’Isère, Google annonçait la fin de la commercialisation des Glass et le transfert du dossier à Tony Fadell – à l’origine de l’iPod et de Nest – et à ses équipes… Avec cette annonce, Ed Sanders perd son bébé, mais il relativise : « les Google Glass vont sortir de l’expérimentation pour entrer dans le monde réel », explique-t-il, coupant ainsi court aux rumeurs sur l’abandon pur et simple du projet Glass.

Ces lunettes connectées sont une parfaite illustration de la finalité de Google X : travailler sur des projets en rupture, pour apporter une solution radicale à des problématiques mondiales, avec un horizon à moyen terme. « Par exemple, nous ne travaillerons jamais sur la téléportation, car on se doit de pouvoir résoudre la question en 5 à 10 ans. » Parmi les projets en cours : Project Loon, pour apporter internet partout dans le monde grâce à des dirigeables ou Project Drone, un système de livraison par drones, mais aussi des lentilles connectées pour les diabétiques, un outil pour aider les malades de Parkinson à manger (Liftware) ou encore la voiture sans chauffeur…

A Val d’Isère, Ed Sanders a révélé les cinq leçons qu’il retient de son expérience au sein de Google X. La première : l’innovation incrémentale, par étapes, est dangereuse pour les entreprises. Pour innover, il faut être en rupture totale, voir les choses en grand et viser la lune. Cette « moonshot philosophy » est la raison d’être de Google X.

Seconde leçon : pour innover, il faut combler le fossé entre ceux qui prennent les décisions et ceux qui savent. Le digital rebat les cartes : les plus expérimentés ne sont pas nécessairement les plus âgés… et l’expertise ne se mesure pas au nombre de cheveux blancs.

L’innovation selon Google intègre aussi une grande part de storytelling, ce qu’Ed Sanders résume d’une formule : « write the fiction of science ». « Il s’agit de traduire la technologie en quelque chose qui rencontre son marché. » Ainsi, l’ambition des lunettes connectées était de « remettre les gens debout » en les libérant de leurs smartphones. « Nous n’avions pas de produit quand on a commencé à présenter le projet en vidéo. » Une logique qui a ses limites : derrières la belle histoire et les vidéos futuristes, la réalité des Google Glass s’est révélée décevante pour les premiers utilisateurs. « Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir » reconnait Ed Sanders.

Quatrième leçon : « transformez les gens en héros » . Avec les premiers utilisateurs des Google Glass, devenus des « héros » dotés de super-pouvoirs, les équipes de Google X ont récolté de précieux retours. « Oui, nous avons mis sur le marché un produit qui n’était pas prêt, mais avec ce mécanisme de test grandeur nature, tout ce que nous avons appris nous donne une longueur d’avance sur nos concurrents ». L’un des enseignements est notamment que les gens ne sont pas prêts à porter des lunettes connectées en permanence, mais préfèrent les utiliser pour certaines tâches.

La dernière leçon tient en un mot : « simplifier« , car « la beauté est dans la simplicité. » A méditer.

A propos de l’auteur : Eric Saint-Frison:
Eric est l’associé principal de l’Agence Digital Dealer. Une expérience de 25 ans dans l’Industrie Automobile, ancien Président de Ford France, il se passionne maintenant pour Internet… sans oublier l’Automobile !
Site web:http://www.digitaldealer.fr

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