Si il y a bien un sujet qui agite l’ensemble des acteurs du secteur c’est la question de l’accès à la donnée et son exploitation à des fins « business ». Derrière, se pose la question du moyen, à savoir le boitier.
En premier lieu, toute l’équipe vous présente ses meilleurs vœux pour 2017 et vous souhaite une très bonne année 2017 connectée!
Pour revenir au sujet, la data c’est la clef de la relation client dit-on. Alors boitier ou pas ?
Sur ce thème, la dernière étude de Deloitte sur le potentiel de l’assurance connectée est intéressante puisqu’elle tente entre autres d’évaluer les services attendus par les clients en échange de leurs données et parce qu’elle pose la question de la technologie pertinente (boitier ou smartphone).
Deloitte évalue le potentiel du marché de l’assurance connectée à 15 milliards d’euros en Europe.
Quels services pour accepter de partager des données ?
Il va être difficile de trouver de la valeur client sur les services !
C’est également le constat que nous faisons dans « le véhicule du futur ».
Lorsqu’on interroge spontanément les clients, on remarque:
- Ils sont demandeurs de services renforçant la sécurité ou la gestion des flux mais en réalité, ils ont tendance à considérer que c’est dû, donc gratuit
- Ils se montrent plus réactifs lorsqu’on a tendance à proposer des services gratuits, techniquement on obtient de meilleures statistiques mais en réalité ça reste virtuel et cela prouve qu’il n’y a pas de valeur client
- Enfin, ils sélectionnent des services qui n’ont parfois aucun lien avec l’automobile (restaurants ou cinéma gratuit….)
- Globalement, en dehors même de cette étude, la question sera de savoir si on trouvera le business model permettant de faire payer à des utilisateurs des données qu’ils produisent eux mêmes…
Des données d’accord, mais comment les collecter ?
2 technologies sont évaluées :
- le boitier, qui nécessite une installation spécifique en fonction de la connectique disponible, mais qui est à 100 % relié au véhicule
- le smartphone, qui nécessite le chargement d’une application et qui est davantage attaché au conducteur
Dans la majorité des pays d’Europe évalués, la préférence va au boitier connecté. En France, c’est assez net avec 60 % pour le boitier vs 40% pour le smartphone. Il n’y a que l’Espagne pour montrer une préférence globale pour le smartphone.
En revanche, s’il l’on regarde le détail par groupe d’âges, on peut constater l’écart qui existe entre les jeunes d’un côté et les plus âgés de l’autre (voir illustration ci-dessous)
Les jeunes sont proportionnellement plus intéressés par le smartphone, en particulier le segment dit des « jeunes versatiles ».
Élément important notamment lorsque la réflexion est d’équiper les VO, sur lesquels la cible jeune a une plus forte pénétration.
Le boitier, c’est aussi un levier pour les opérateurs de location de particulier à particulier
Pour Drivy ou Koolicar, c’est un élément clef de développement. Des véhicules équipés de boîtiers permettent de libérer le propriétaire et le locataire de la contrainte du rendez-vous et de la rencontre. Ces véhicules sont globalement plus souvent loués et à de meilleurs prix comparativement aux véhicules non équipés.
Ceci engendre une sorte de course à l’équipement. Koolicar entend la mener en bénéficiant désormais du réseau de Peugeot qui pourrait réaliser cette installation alors que Drivy pourrait sans doute bénéficier de nombreux partenaires au sein du groupe Mobivia pour maximiser son taux d’équipement.
Un marché juteux se profile : celui des objets connectés. Une question reste : quel business model et quelle utilisation pour rendre pertinentes autant de données ?