« Eye Tracking » ou « Oculométrie »


L’Eye Tracking ou Oculométrie, vous connaissez ?
Définition Wikipedia : L’oculométrie (en anglais Eye-tracking) regroupe un ensemble de techniques permettant d’enregistrer les mouvements oculaires. Les oculomètres les plus courants analysent des images de l’œil humain capturées par une caméra, souvent en lumière infrarouge, pour calculer la direction du regard du sujet.
Cette technique permet en particulier d’analyser le parcours de l’oeil sur un écran d’ordinateur ou une page Internet et donc de mieux savoir quelles sont les zones « chaudes et froides » des pages.
Selon la société Miratech dont le métier est d’étudier l’eye tracking celui ne ment pas car les mouvements du regard sont inconscients et reflètent précisément les processus cognitifs engagés dans un contexte réel d’utilisation.
Un internaute passant en moyenne 8 secondes sur une page, il faut donc être très efficace dans la construction de ses outils et de son référencement. Une fois ces espaces identifiés, il est donc logique d’y placer les contenus qui représentent le plus d’importance pour le site (par exemple le coeur du contenu pour lequel un internaute s’est rendu), ou à l’inverse d’aller placer des contenus / informations de fort intérêt dans des zones plus froides afin d’élargir le champs de la visite. Il faut garder présent à l’esprit que l’internaute ne passe que quelques secondes sur les pages de résultats ou les pages d’accueil des sites et qu’il s’attend à trouver une réponse ultra rapide à sa requête / recherche. La présence d’images peut influencer le parcours du regard, l’attention de l’œil étant naturellement d’abord capturée par l’image (encore plus si celle-ci correspond au critère de la recherche du visiteur), cela déplaçant le « centre de gravité » du point d’entrée du regard, d’où il commencera ensuite à se promener sur la page. Il y a quelques années était apparu le concept de « Golden Triangle » de Google et des résultats de moteurs de recherche. Celui-ci correspondait à la zone supérieure gauche du site et on avait tendance à reproduire sur les sites Internet ce même schéma. L’entrée se concentrait sur cette zone, avec ensuite, une navigation de l’oeil assez concentrée sur les propositions voisines.   Il fallait donc cibler une présence dans cette zone pour maximiser sa visibilité et le travail de SEO (référencement naturel) ou de SEM (référencement payant) consistait principalement à viser ces espaces, les taux de lecture / interaction étant directement dépendants des positions dans ce coin du fameux triangle :   Cette analyse d’oculométrie a par la suite évolué vers une description en « F » des zones « chaudes » de lecture d’une page de résultats Google. Et donc des bons emplacements à occuper :

Pour finalement migrer vers une lecture en « E » aujourd’hui, avec comme je le disais plus haut un impact très fort de la présence d’images sur l’attirance du regard de l’internaute.

Cette technique, appliquée aux sites Internet eux-mêmes, donne bien évidement des résultats variables qui sont la conséquence directe de la construction et du contenu des sites. Dans l’exemple ci-dessous, les zones les plus regardées ne sont pas celles laissées volontairement vides, ce sont celles ou se porte le regard du bébé. Et ce sont celles ou se trouvent les messages commerciaux ! Mais la lecture se fait ensuite en suivant un modèle assez proche de celui d’une page de résultat de recherche sur un moteur.

  Celui-ci étudié par Miratech met par contre en évidence l’intérêt pour les images au détriment du texte quasiment ignoré. C’est un site de voyage, donc la corrélation entre le but de la visite et le contenu est immédiat. Ici, pas de logique en « F » ou en « E », le regard navigant d’un point d’entrée en haut à gauche vers une image puis une autre. Ici la zone « chaude » est clairement le bloc photo en bas. Et donc le problème d’un tel site est peut être que ce bloc aurait dû être positionné ailleurs, à un endroit plus visible immédiatement après l’ouverture de la page.                     Il faut donc prendre en compte ces éléments essentiels au moment où vous construisez vos sites et choisissez votre stratégie de référencement payant. La réalité est que vous pouvez influencer l’ensemble de la qualité de la visite, depuis la recherche sur un moteur jusqu’à la navigation dans vos pages. Juste avec la bonne connaissance et la bonne expertise à votre service. Une simple image bien localisée sur une page de recherche par un concurrent pouvant suffire à faire disparaître votre lien du radar du client et un site en apparence un peu vide peut très bien produire d’excellents résultats s’il est bien pensé, ergonomique et agréable à l’oeil. L’exemple de ces pastilles est parlant. Le regard va rechercher un point d’accroche parmi ces formes identiques et aléatoirement positionnées sur le fond blanc. Et ce point c’est la pastille orange. Il faut donc créer vos propres « pastilles oranges » à placer intelligemment sur vos pages : Un Véhicule, une offre, une information essentielle, …   Et pour y arriver il y a donc quelques règles de base à respecter :
  • Faites en sorte que l’internaute sache immédiatement où il se trouve et comment il va naviguer dans vos pages. Menu et barre de navigation doivent être visibles tout de suite. 
  • Classez et hiérarchisez les informations. Plus l’internaute descend dans la page web , plus son attention diminue. En effet, la lecture sur ordinateur fatigue beaucoup plus rapidement la vue que la lecture papier. Il s’agit donc de hiérarchiser l’information en structurant le contenu et la présentation. On  facilitera ainsi la navigation sur la page.
  • Lors de la création d’un site Internet, il est essentiel de respecter les codes du Web. Il ne faut donc pas trop chercher à innover dans la hiérarchisation des éléments. Attention à bien garder lisible et visible  la barre de navigation, les points de contact (N°, e-mails, formulaires, …).
  • Il faut aussi garder des formes et des couleurs que les internautes ont l’habitude de voir. Utilisez des symboles habituels (Tel, Caddy, Panier, enveloppe, …) et rendre la lecture très simple en évitant la surcharge de l’espace. Trop d’information tue la visite !
  • Mettez en avant via des images les informations les plus importantes. Et légendez vos images ! L’internaute veut savoir tout de suite si la photo correspond bien à sa recherche. Et ensuite, si cette image est « cliquable », ne l’emmenez pas sur un autre sujet que celui dont il est question. Il déteste perdre son temps et quittera vraisemblablement le site immédiatement.
  • Si vous animez certains éléments de votre site, ils attireront davantage l’attention des internautes. N’hésitez donc pas à garder des espaces qui « bougent ». Evitez par contre les espace « bannière » trop importants. Non seulement cela est mauvais pour le référencement, mais en plus les internautes sont résistants à des espaces bannières trop envahissants et ils savent les identifier au 1 er coup d’oeil.
  • Insérer des tableaux, des titres très lisibles ne nuit pas à la qualité d’un site,au contraire, cela facilite l’identification et donc la lecture
  La conclusion de ce qui précède est qu’il faut donc penser son architecture de site et sa stratégie en termes  multiples, non plus simplement sur un élément isolé comme le menu, le texte, les liens, les images fixes, les vidéos, etc … Il s’agit de passer à un monde plus complexe, d’ingénierie des sites, dans lequel une véritable architecture est mise en place pour servir une structure de page dédiée à l’environnement Internet. Et ceci mérite d’être confié à des partenaires informés, capables de comprendre ces contraintes et de vous faire gagner beaucoup de temps, d’efficacité et donc d’argent. Il y a peu de groupes automobiles qui intègrent l’ensemble de ces paramètres dans leur stratégie. Dommage, cela ferait gagner du temps et beaucoup d’efficacité.
A propos de l’auteur : Eric Saint-Frison:
Eric est l’associé principal de l’Agence Digital Dealer. Une expérience de 25 ans dans l’Industrie Automobile, ancien Président de Ford France, il se passionne maintenant pour Internet… sans oublier l’Automobile !
Site web: http://www.digitaldealer.fr

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