Aujourd’hui, pleins feux sur un secteur bancaire qui prépare sa mue…L’actualité du monde des affaires s’agite autour de nouvelles prises de positions, de nouveaux acteurs et de business innovants dans la banque et le paiement.
L’annonce récente de l’arrivée de Apple et de son Apple Pay tend un peu plus le secteur bancaire et participe en tout cas au sentiment que banque de détail, financement de projets, services financiers, facturation, moyens de paiement sont bousculés ou à minima challengés.
Trois éléments expliquent qu’une profonde mutation est en cours :
- Une technologie qui abaisse les frontières et permet l’arrivée de nouveaux entrants disruptifs
La dématérialisation des flux, la forte internationalisation, la simplification et l’accroissement des échanges sont les éléments qui portés par une technologie innovante permettent de penser hors du cadre et d’abaisser les frontières.
Nous avons déjà eu l’occasion de voir dans nos précédentes publications à quel point de nouveaux acteurs, présentant des modèles économiques disruptifs pouvaient à la fois dynamiser et potentiellement dynamiter l’ordre des choses.
- Une remise en question des réseaux physiques
C’est au milieu des années 2000 que les banques en ligne firent leur apparition faisant mine (un temps) de menacer les banques de réseau. Avec du recul, on ne peut que constater qu’il s’agissait là d’une rénovation plus que d’une révolution. Depuis, les banques traditionnelles ont enrichi leur offre via leur portail internet et les pure players appartiennent aujourd’hui pour l’essentiel à des banques de réseaux, fin de l’acte I.
En revanche, Le trafic en agence bancaire en a été affecté et peine aujourd’hui à délivrer de la valeur à ses clients alors qu’internet et les apps permettent de déléguer totalement les opérations bancaires courantes. Cette virtualisation des points de vente intéresse même le secteur de l’automobile qui réalise ses premières expériences de showroom virtuel.
- La réputation de l’establishment (les banques traditionnelles)
C’est aussi depuis les années 2000 qu’un sentiment de défiance à l’égard des institutions bancaires a largement progressé et a été entretenu par des scandales à répétition liés à la spéculation, aux crédits toxiques et aux affaires d’évasion fiscale. Parallèlement les institutions bancaires ont donné l’impression de démissionner de leur rôle d’agent économique en distribuant peu de financement aux particuliers et aux entreprises.
Ces trois phénomènes étant acquis, faisons maintenant un tour des forces en présence, dans ce qui s’annonce comme une nouvelle bataille…